L'IUT d'Angoulême a la chance d'accueillir cette année une lectrice de langue étrangère sur un support de poste porté par l'Université de Poitiers. Entretien avec Liliana Mañetto Quick.

D’où venez-vous ?
Je suis une néo-zélandaise de Gibraltar, de par les origines de mes parents.
Née à Gibraltar, je suis ensuite partie en Nouvelle-Zélande quand j’avais 10 ans.
J’ai fait mes études à Wellington, la capitale du pays et j’y ai vécu 8 ans avant de venir ici, en France.

Qui êtes-vous ?
Je suis autrice de bande dessinée et illustratrice. J’ai également une activité d’enseignement.
Pendant 4 ans et demi j’ai enseigné à l’université de Victoria en tant qu’assistante enseignante. J’ai mené des classes et séances de cours.

Pourquoi avoir choisi Angoulême pour passer un an en France ?
J’ai entendu parler de l’opportunité du poste de lectrice grâce à Dylan Horrocks, mon Directeur de Master à l’Université de Victoria à Wellington. L’idée de vivre en Europe, en France, me plaisait bien, en particularité pour la culture et le lien avec les autres pays limitrophes. J’ai apprécié venir à Angoulême notamment pour mon intérêt pour la BD. J’avais regardé des photos sur le net, ça avait l’air vraiment très beau !

Qu’appréciez-vous dans les cours que vous assurez à l’IUT ?
Les étudiants sont très sympathiques et ont un sens de l’humour bien développé. Les étudiants français et néo-zélandais sont très différents : les Français sont plus prompts à s’exprimer alors que les Néo-Zélandais sont beaucoup plus introvertis. J’ai apprécié découvrir ces différences.

Quelles sont vos premières impressions de la France à travers Angoulême et d’autres expériences touristiques ?
La culture culinaire est fondamentale. Quand on pense à la France, on pense tout de suite à la nourriture : pain, viennoiseries, vin et fromage. Il s’agit de la réalité. Ça tient une place très importante dans la culture française et c’est extrêmement bon !
Venant de la Nouvelle-Zélande, un pays relativement jeune d’un point de vue historique, c’est tout simplement incroyable d’être entourée d’Histoire, à chaque coin de rue en France. Mais ce n’est pas tout : on est aussi entourés de limaces et d’escargots !
Aller dans différents endroits donne une vision différente de son pays d’origine. Toutes ces différences m’ont enrichie. Et j’espère enrichir les autres en retour !

Avez-vous des projets liés à la BD pendant votre année ici ?
Je n’ai rien de concret prévu pour l’instant, mais je viens juste de terminer mon M2 et donc de finaliser une BD de 60 pages… Je me remets de mes émotions !
Il y a de nombreux projets personnels que j’aimerais lancer : notamment raconter mon expérience en France sous forme de BD même si cela restera pour moi, je ne projette pas de publication pour le moment.